Mohammed Ayat
Senior Legal Advisor
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Mohammed Ayat speaks on...

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    Country of Origin:
    Morocco
    Interview Date:
    October 15, 2008
    Location:
    Kigali, Rwanda
    Interviewers:
    Batya Friedman
    John McKay
    Videographer:
    Patricia Boiko
    Timestamp:
    47:12 - 55:04

    Transcript

    0:00
    John McKay: We only have a, a short time left because of your, your schedule and we’re very grateful for your time, but you also were the principal contact here, over many years, with the Rwandan government authorities here in Kigali. Could you tell us about the challenges of that work?
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    En fait, c’est un travail de diplomate. Mais c’est, mais de diplomate qui est aussi juriste, qui essaie de servir la justice, en pensant qu’il sert les Rwandais, parce que les Rwandais, c’était les victimes, en essayant de servir les victimes, mais en même temps en essayant de-, de garder l’équilibre qu’il faut par rapport à la justice pénale internationale.
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    Je pense que depuis un certain temps, on est, nos relations sont, sont, sont très, enfin, du moins je dirais, avec le bureau du Procureur, sont, sont très, très bonnes. On arrive à-, à expliquer les choses entre nous, on arrive à, à avoir des terrains d’entente, je pense que la coopération est, elle est très bonne. Bien sûr elle n’est pas toujours facile, c’est un travail qu’il faut toujours élaborer et qu’il ne faut jamais abandonner.
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    Il ne faut pas croire que c’est quelque chose qui est acquis, ce n’est jamais acquis. Et je dirais tant mieux, que ce n’est jamais acquis, mais il faut, il faut toujours préserver, essayer toujours de garder les meilleurs contacts possibles, et en principe ça marche, il n’y a pas, il n’y a pas de problème.
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    Note: Gap in interview (Approx. 19 seconds in duration) Gaps occurred due to interruptions during the interview, technical issues, or corrupted data files.
    2:21
    One is serving the victims.
    2:23
    JM: Right.
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    Rwandans were victims, at the same time you have to keep a balance because you are not serving them in any way, you have a way to do it, you are trying to serve justice also, international justice. So, if you have, if they feel that you are also thinking about them, they, they would help you. And I think that with time, a relationship of trust has been built. So it doesn’t mean that we don’t have difficult times. It’s like a we-, marr-, marriage – wedding, you know?
    3:12
    JM: Yes, let me ask you, could we go, let’s, could we go back now and, I’m going to ask you on that topic of working with the Rwandan authorities, can you give me, can you tell me a story where there was something very positive that happened with the Rwandan authorities or something very challenging and difficult in which you played an important role? Just tell us a story, you, don’t tell us specific names.
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    I can tell you, I can tell you one incident, for me it was both very challenging and positive at the end. We had a, a victim that didn’t want to, to, to testify – not didn’t want to testify, but was very afraid to do it. But it was a person that is vital for part of our indictment, so we had to go and talk to her.
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    It’s not something, you can’t compel a witness to, vous ne pouvez pas obliger un témoin n’est-ce pas, à témoigner, mais vous essayez de l’avoir de votre côté, si lui il veut, s’il sent que c’est important, si c’est quelque chose qui va venir de lui et à, et à ce moment-là, c’est différent. Bon, j’ai dû aller voir cette personne. Normalement c’est les enquêteurs qui vont la voir.
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    Dans, dans ce genre de situation, c’est les enquêteurs qui y vont. Les enquêteurs sont allés, ça n’a pas marché, un team leader y est allé, ça n’a pas marché. Après je suis, j’ai, j’ai contacté les autorités rwandaises et on est allés voir la, la personne. Et on a discuté, discuté, discuté avec elle vraiment, pour la persuader, pour lui montrer l’intérêt de ce qu’elle va faire, et cetera et pour essayer de, surtout de l’aider, même avec l’aide d’un, une aide psychologique, à surmonter, parce qu’elle veut le faire, mais elle a peur de le faire.
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    Le jour où elle est allée, à un moment donné ça a marché, elle est allée – je l’ai rencontrée après, très peu de temps après, elle a dit,. she was thanking me, « thank you Mister Ayat » because, parce que vous avez fait quelque chose. Et moi j’ai dit « quoi, j’ai fait quoi? C’est vous que nous on doit remercier », elle dit « non, parce que moi ça m’a soulagée, c’est quelque chose que je devais faire, que j’ai fait et que je suis maintenant contente de l’avoir fait. »
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    Interpreter: He is saying that you cannot compel a witness to come and testify; you have to win the witness for yourself. And he was talking about a case of one person who didn’t want to, to, to come forward and testify because she was afraid. One team leader went – all investigators failed to convince her, the team leader also, then he went to see the authorities and was allowed to meet that person.
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    Interpreter: Then he talked to her and convinced her to go and testify. And he met her a few days later, and the lady was thanking him because she told him that she felt relieved for having spoken.
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    But, but please, don’t, don’t – je voudrais que vous compreniez quelque chose, c’est très important. J’ai donné un exemple qui est très sensible, mais il ne faut pas croire que en étant parti avec les autorités rwandaises on a obligé cette personne à faire quelque chose. Non. Parce que j’ai aussi des cas où je, ça n’a pas réussi, même avec les autorités rwandaises.
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    J’étais avec la personne, avec une autorité rwandaise de très haut niveau et on a essayé de la convaincre d’aller témoigner et elle n’a jamais voulu, et elle n’est jamais partie, et à la limite ce n’est pas grave parce qu’on ne peut pas obliger un témoin à aller. Donc voilà, c’est très important.