David Wagala
Acting Chief of Investigations
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About this Video

Country of Origin:
South Africa
Interview Date:
October 16, 2008
Location:
Kigali, Rwanda
Interviewers:
Batya Friedman
John McKay
Videographer:
Patricia Boiko
Timestamp:
34:18 - 40:36

Transcript

0:00
John McKay: So let me ask you about witnesses who you must have known as you, as you went to question them, were at great risk, that even your being seen with them would put them at risk. What lessons did you learn about these risks and what would you tell an investigator in the future was important in dealing with witnesses to genocide?
0:30
Interpreter: Maintenant nous allons, nous allons parler des témoins qui couraient vraiment des risques, pour lesquels même être vu avec un enquêteur représentait un danger. Donc à la lumière de votre expérience d’enquêteur, quelles leçons pouvez-vous tirer de ce genre de situation et quels conseils pourriez-vous donner à un futur enquêteur s’il se trouve confronté à, à, à cette situation, d’enquêter sur le génocide avec des témoins du génocide, comment doit-il s’y prendre ?
1:03
D’abord, la première chose c’est d’abord le moyen de déplacement que nous utilisons. Ici nous utilisons tous une voiture de même marque, de couleur blanche. Partout où nous allons sur le terrain, on identifie ces voitures là facilement. Les enfants, même les enfants disent « ça c’est une voiture de ICTR, c’est la voiture du tribunal. »
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Alors, à l’avenir, ce qu’on pourrait faire, c’est utiliser des voitures banalisées et puis généralement, quand il s’agit d-, de témoins sur, dans des endroits, dans des petits villages, mieux vaut utiliser le service de, des locaux, des interprètes. Les envoyer rencontrer des témoins, lui donner l’argent et puis convenir de, avec lui d’un rendez-vous dans un endroit secret.
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Tout dépend du, de, du degré d’insécurité que le témoin se trouve. Donc, mieux vaut utiliser les gens du village qui parlent la même, le même langage pour aller au domicile. Donc il faut éviter au maximum de se pointer avec la voiture de service au domicile de l-, du témoin. Beaucoup de témoins ont refusé de collaborer parce qu’ils ont peur qu’on, qu’on, qu’on constate que les gens du tribunal vient les rencontrer.
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Donc la première des choses, les moyens utilisés doivent être banalisés. Et puis l’approche du témoin doit être très prudente en utilisant soit des gens du village, des gens du, du, du pays, qui parlent le même langage et vous amène le témoin dans des endroits le plus sûr.
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Interpreter: So the first thing is about means of transportations. Here in Rwanda, everybody knows the tribunal’s cars; we use four-wheeled drives and white cars so even children in villages will say “this is the car, tribunal’s car.” So this is absolutely to be avoided in future. We have to use banalized...how, I don’t know how to say, simple cars . . .
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JM: That’s okay.
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Interpreter: . . . cars that are not very identifiable, let’s say. And then when you go in small villages, it is advised to use the local interpreters. You send these as forewarners, forerunners, you send them, they talk to the witness. If you have to give money, you give money to that villager, he, the interpreter, he will agree with the witness of a secret appointment site, location and that’s only then that you come to meet the witness on that secret place.
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JM: In the, in the early years as an investigator, there must have been occasions when you were frustrated by the lack of support, the lack of cash for example to pay the interpreters, the, the white cars. Can you tell us about frustrations and what you would hope would be different if there was another tribunal in another country?
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Interpreter: Alors, les premières années, c’est sûr que vous avez dû e-, expérimenter des frustrations comme le manque d’argent, le manque d’appui, alors si vous aviez des conseils à donner à l’avenir pour éviter ce genre de situations, que pouvez-vous dire pour éviter les frustrations?
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Au début, quand on est arrivés, on ne disposait pas de l’argent ce qu’on appelle IOU, qui, qui sont donnés actuellement, on n’en avait pas. De temps en temps quand on avait, on faisait venir des témoins de très loin, des fois on sortait de l’argent de notre propre poche, mais avec des explications qu’on a donné après que nous dépensons sérieusement le DSA qu’on nous donne pour pouvoir faire manger le témoin ou pour le faire déplacer.
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Nous avons finalement obtenu IOU, lorsque nous allons sur le terrain nous faisons cette demande, et d’une certaine somme, soit 150 000 francs Rwandais ou 100 000, ça dépend de la durée de la mission et donc à partir de ce moment, nous avons actuellement, nous travaillons avec ce moyen, donc sur le plan financier pour faire venir le témoin ou le faire déplacer et on n’a plus de problèmes. Au début c’est vrai qu’il n’y avait pas ce système mis en place.
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Interpreter: Early on, we have to, didn’t have any petty cash for those kinds of situations, and we use, we, we had to use our own money to feed the witnesses or to trans-, transport them. But then we spoke with the authorities and now we have a token amount that is given whenever we are going on the field. Sometimes it is 100,000 Rwandese Francs or 150,000. So on that side, there is no more difficulty.