Mohammed Ayat
Senior Legal Advisor
Audio MP3
Video: MP4
WebM
Transcript: PDF

Mohammed Ayat speaks on...

    Make a clip

    Please suggest a new clip. For more instructions click here.

    Start:

    End:

    Description:
    If you would like to be identified as having suggested this clip, please enter your name here:

    Tag this Video

    Please tag this video. You may enter as many tags as you like.

    Language:

    Tag / Phrase:
    Please let us know a little about yourself.
    Nationality:

    Gender:

    Born:

    Profession or Interest:

    Anything else you would like to tell us?

    About this Video

    Country of Origin:
    Morocco
    Interview Date:
    October 15, 2008
    Location:
    Kigali, Rwanda
    Interviewers:
    Batya Friedman
    John McKay
    Videographer:
    Patricia Boiko
    Timestamp:
    39:32 - 47:11

    Transcript

    0:00
    John McKay: That and, and the question of intent would pose challenges to you as the Legal Advisor . . .
    0:06
    Sure.
    0:07
    JM: . . . and to work with these experienced investigators under the rules of the ICTR. Can you give us an example of without talking about a particular case – but an example of what kinds of evidence you, you saw that was, that was most interesting on, on establishing intent?
    0:29
    JM: Ca va ou vous voulez que je traduise?
    0:30
    Non, ça va, il n’y a pas de problèmes, merci. Bon, ben en général, nous travaillons surtout, nous nous intéressons, le, le, le TPIR s’intéresse aux gros poissons, ça veut dire les gens qui ont été les meneurs, ça veut dire les gens qui ont été à des positions d’autorité, à un très haut niveau hiérarchique, que ce soit civil, militaire, politique et cetera.
    1:09
    Et en général, ces gens-là ils, en général, il y a eu quelques exceptions, mais en général, ils essaient de ne pas laisser de trace, ils essai-, ils essaient de ne pas mettre la main à la pâte eux-mêmes et donc cela veut dire qu’ils travaillent, qu’ils , qu’ils font ce qu’ils font à travers d’autres personnes et qu’ils essaient de, qu’ils essaient de rester un peu à l’écart pour ne pas justement laisser de preuves.
    1:39
    Mais les choses sont telles que de toutes les manières, quand les enquêteurs vont sur le terrain et essaient de, d’interroger les évènements, ils vont toujours, ils vont finir souvent par trouver un certain nombre de, de, je dirais d’indices qui en s’accumulant deviennent une preuve je dirais raisonnable. Et je pourrais donner, et je pourrais des exemples.
    2:19
    JM: Generally speaking, in ICTR, we are interested in the masterminds of the genocide, and as you may know, these people do not act themselves, they act through others, they use others so as not to leave any evidence against them. But when we go to the field, we try to gather indicia, that may lead to reasonable evidence and that’s how we can pin them.
    2:50
    Oui, parce que les gens auront peut-être prononcé des discours, même avant, et puis, et puis il y a une, une sorte de continuité qui se fait aussi au moment où les évènements se produisent, il y a un certain nombre de comportements. Quelqu’un qui est là, qui est une autorité, qui voit des choses se passer et qui ne dit rien, bon, on essaie de trouver peut-être aussi des documents, s’il y a des documents.
    3:26
    Donc il y a, toutes les voies qui peuvent mener à la, à la, à-, à la preuve de l’intention sont ouvertes, mais bien sûr il faut faire un travail de recherche sur le terrain, sur le terrain qui est, qui n’est pas toujours aisé.
    3:45
    JM: So what we can do once again to pin the masterminds is to go to the speeches they have made, the messages they have delivered, their behavior, to study their pattern of behaving because when you see an authority that sees somebody doing things and not sanctioning, it means that they endorse, and we also try to identify documents. It involves a lot of research on the field.
    4:20
    JM: Were there, were there cases involving informants who were also senior who, as we would say in America, were flipped, that we, we got them to testify against these senior planners. Were there particular instances where that occurred and was helpful in the investigation? Do you know what I mean by flipped where you have an informant . . . ?
    4:40
    Interpreter: . . . retourné leur veste, c’est à dire, as-tu eu des cas d’accusés qui ont retourné leur veste, leur veste et sont devenus des informateurs dans le cadre des enquêtes du Tribunal?
    4:56
    Disons que, bon . . .
    4:57
    JM: Se-, senior informant, se- . . .
    4:58
    Interpreter: (_________) . . .
    4:58
    JM: . . . senior informant. Merci.
    4:59
    . . . pour rester, pour rester d-, dans un cadre très général, ce qui est vraiment dans le domaine public d’accord, c’est qu’on a eu bien sûr un certain nombre de nos accusés qui ont accepté de, de, de nous aider, c'est-à-dire bon, vous savez que normalement nous avons une procédure de plaidoyer de culpabilité, mais on avait pas vraiment le plea bargaining, on avait pas vraiment le plea bargaining, mais petit à petit on est allés, surtout avec la stratégie de completion strategy,.
    5:51
    On a, on a commencé à essayer de trouver des moyens pour accélérer la procédure, pour essayer de, tout en faisant justice, essayer d’aller un peu plus vite et répondre aux, aux attentes à la fois du, de, des, des Rwandais qui, et des victimes et aussi à un certain, une certaine accélération du processus qui était nécessaire. Donc on a eu effectivement quelques, quelques-uns de nos accusés qui ont coopéré, qui ont collaboré, pour donner bien sûr des informations, et même, et même témoigné contre d’autres accusés.
    6:41
    Interpreter: You know, we – I am going to tell you something that is in the, in the public domain, because although we did not have the system of plea bargaining, we, some accused accepted to plead guilty and then to cooperate with the Prosecutor and in view of this completion strategy (__________) of the tribunal, we are trying to encourage plea bargaining to accelerate the procedures and try to meet the expectations of both the Rwandese and the international community. And yes, some accused have even been, have even testified against other accused in this tribunal.
    7:32
    JM: Yes.